La comptabilité nationale est une représentation comptable de l'activité économique d'un pays sur une année. Il ne s'agit pas d'une comptabilité au sens strict, puisque toutes les opérations ne sont pas enregistrées, mais seulement les opérations quantifiables principales (les activités domestiques en sont exclues). Trois types d'opérations sont enregistrés : les opérations sur biens et services, les opérations de répartition et les opérations financières.
Les opérations sur biens et services concernent la création et l'utilisation des biens et des services. Elles comptent notamment : la production, la consommation, la formation brute de capital fixe (c'est-à-dire l'investissement) et les opérations avec l'extérieur (c'est-à-dire les importations et les exportations de biens et de services). Ces opérations sont regroupées dans le Tableau des ressources et des emplois (TRE).
Les opérations de répartition recouvrent les opérations par lesquelles la valeur ajoutée créée par la production est distribuée entre les salariés, les propriétaires d'entreprises et les administrations publiques, puis redistribuée du fait de l'action des administrations publiques (versements d'allocations financées par des prélèvements). Pour simplifier, on peut considérer ici la valeur ajoutée (VA) comme l'ensemble des richesses créées. Ces opérations sont regroupées dans le Tableau des comptes économiques intégrés(TCEI).
Les opérations financières représentent les engagements pris par les agents économiques les uns envers les autres, en contrepartie de monnaie ou de produits. Par exemple les prêts faits par certains représentent des emprunts pour les autres. La comptabilité nationale retrace ces opérations entre les principaux secteurs institutionnels dans le cadre du Tableau des opérations financières (TOF).
La comptabilité nationale prend en compte de nombreux indicateurs macroéconomiques, dont le plus important est le PIB (Produit intérieur brut), qui correspond à la somme des valeurs ajoutés brutes des différents secteurs institutionnels – auxquelles il faut ajouter les impôts diminués des subventions sur les produits, des emplois des biens et services produits dans un pays donné – auxquels on ajoute le solde de la balance des paiements – et des revenus (les salaires plus les impôts sur la production et les importations diminués des subventions).
La comptabilité nationale développe une vision macroéconomique des échanges, c'est-à-dire qu'elle pense les relations économiques en agrégeant ensemble des grands types d'acteurs, dénommés les « unités institutionnelles ». Il existe six grandes unités institutionnelles : les ménages, les sociétés non financières (entreprises), les sociétés financières (banques), les administrations publiques, les institutions sans but lucratif au service des ménages (associations) et le reste du monde qui regroupe l'ensemble des unités non-résidentes, dans la mesure où elles entretiennent des relations économiques avec des unités résidentes.
La comptabilité nationale permet de mesurer les principales grandeurs économiques, de suivre leurs évolutions et de comprendre le partage des richesses créées. Elle a été un outil essentiel de la reconstruction et de la planification après la Seconde guerre mondiale. Dans le Tableau économique d'ensemble (TEE), elle représente les échanges entre les secteurs et établit selon le principe de la partie double, une égalité entre les emplois et les ressources (c'est ce qui permet de mesurer le déficit ou non d'un Etat en pourcentage de son PIB).
> A voir sur le site de l'INSEE : les comptes de la nationhttp://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=16&sous_theme=1
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