En 2008, la population active en France s'élève à 28 millions (INSEE). En 1949, elle atteignait 19,5 millions, 24,5 millions dans les années 80, pour se stabiliser à partir des années 2000 autour de 27 millions. Sur les 28 millions de personnes actives que compte la France en 2008, 14,7 millions sont des hommes et 13,3 millions des femmes.
La structure de la démographie se caractérise par la transition du baby boom au papy boom. De la fin de la Seconde guerre mondiale aux années 70, la France connaît, comme de nombreux autres pays européens, un accroissement important de la natalité. A partir des années 2000, cette génération va progressivement atteindre l'âge de la retraite conduisant ainsi au phénomène de papy boom. L'évolution de la population active dépend de la manière dont cette transition va s'effectuer : soit on recule l'âge de la retraite pour permettre un départ progressif de cette tranche d'âge du marché du travail, soit on envisage une diminution de la population active, ce qui ne va pas sans soulever quelques problèmes, notamment concernant le financement des retraites. Il faut noter également que la France connaît un taux de fécondité de 2,02 enfants par femme en 2008, ce qui la place dans les premiers pays européens et assure ainsi un renouvellement des générations. Ce taux de fécondité est important pour un pays développé (par exemple en Allemagne, il est seulement de 1,37, et de 1,33 en Italie) puisqu'il est un vecteur de stabilisation de la population active.
Les comportements d'activité renvoient aux comportements sociaux vis-à-vis du travail. Ils peuvent être appréhendés à travers le taux d'activité. Le taux d'activité représente le rapport entre le nombre d'actifs (actifs occupés et chômeurs) et l'ensemble de la population correspondante. La forte croissance de la population active des cinquante dernières années résulte d'une part, de la montée continue du taux d'activité des femmes, et d'autre part, de la diminution du taux d'activité des jeunes liée à la prolongation de la scolarité. Ainsi, entre 1975 et 2007, le taux d'activité des femmes de 25 à 49 ans est passé de 60 à 83%. Cette progression résulte des changements sociaux tels que l'émancipation des femmes ou la promotion de l'individu. En outre, durant cette même période, le taux d'activité des 15-24 ans est passé de 55 à 35%. Cette diminution résulte là encore de changements sociaux tels que la massification de l'enseignement supérieur ou l'allongement de la durée d'entrée sur le marché du travail. Outre l'activité des femmes et la prolongation de la scolarité, il faut noter un autre comportement d'activité concernant l'abaissement de l'âge de la retraite. Malgré la transition vers le papy boom et l'augmentation du nombre de retraités, le développement de la cessation anticipée d'activité (préretraites) comme remède à l'augmentation du chômage conduit à la baisse de l'activité des hommes de 50 à 64 ans : de 80% en 1975, il est passé à 62% en 2007. On ne remarque pas ce phénomène pour les femmes puisque le taux d'activité des femmes de 50 à 64 ans augmente au cours des dernières décennies, ce qui est dû à leur entrée massive sur le marché du travail à partir des années 70.
En conclusion, la population active française se caractérise par une forte augmentation au cours du XXe siècle, ce qui constitue un élément important des capacités de production d'une économie puisqu'elle constitue sa force de travail. Sa structure démographique et ses comportements d'activité esquissent néanmoins les futures difficultés que cette économie va rencontrer : le vieillissement de la population soulève la question du financement des retraites et l'allongement de la durée d'entrée des jeunes sur le marché du travail rend problématique leur insertion professionnelle.
> Sources : INSEE
http://www.statapprendre.education.fr/insee/chomage/explic/extauxpopact.htm
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