L'OCDE distingue deux grands types de politiques de l'emploi : les mesures actives et les mesures passives. Les mesures actives visent à favoriser le retour à l'emploi des chômeurs et à développer l'offre de travail, soit de manière directe en créant des emplois ou en délivrant des subventions à l'embauche, soit de manière indirecte au moyen de l'offre de formations. Il s'agit donc du traitement économique du chômage. Les mesures passives renvoient aux dispositifs d'assurance chômage et de cessation anticipée d'activité. Il s'agit ici en revanche du traitement social du chômage. Les politiques de l'emploi trouvent leur origine dans le développement des systèmes de protection sociale. Les politiques passives se développent dès le début du XXe siècle dans certains pays (la Suède notamment), mais prennent leur essor à la fin de la Seconde guerre mondiale : l'assurance chômage apparaît alors comme un élément de protection sociale. Dans les années 1960, le déclin de certains secteurs industriels incite les Etats à mettre en place des politiques plus actives : création d'agences pour l'emploi (l'ANPE est créée en France en 1967), d'offre de formations et d'intermédiations sur le marché du travail. La dégradation du marché du travail dans les années 1970, suite aux chocs macroéconomiques liés à la montée du prix du pétrole, invite cependant les pouvoirs publics à accroître les mesures ciblées en faveur des chômeurs de longue durée ou des jeunes à faible niveau de qualification, qui connaissent des difficultés pour s'insérer professionnellement. Suivant cette évolution, la définition conventionnelle des politiques de l'emploi retenue par l'OCDE se concentre sur les politiques en direction de populations spécifiques telles que les chômeurs ou les jeunes, excluant ainsi les baisses de charge ou les interventions juridiques et macroéconomiques. Les politiques de l'emploi sont donc comprises davantage comme des interventions structurelles et ciblées. A partir de la distinction entre mesures actives et mesures passives, l'OCDE distingue classe les dépenses publiques pour l'emploi en deux catégories : Christine Erhel – Les politiques de l'emploi, Que-sais je ?, PUF, 2009.
Einstein, Freud, Pourquoi la guerre ? (1933)
-
Présentation du texteLe texte qui va suivre est la traduction par Blaise
Briod d'une lettre d'Albert Einstein à Sigmund Freud, suivie de la lettre
de répon...
Il y a 6 ans
D'un point de vue Keynésien, cela se traduit-il par une augmentation de la demande globale ?
RépondreSupprimerOui, l'analyse keynésienne considère que le salaire n'est pas seulement le prix d'un travail, mais aussi le revenu d'un consommateur. Par conséquent, une politique de l'emploi du type salaire minimum contribue à augmenter la demande globale.
RépondreSupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimer