Un modèle peut avoir deux formes différentes : une forme littéraire ou une forme mathématique. La formulation littéraire est une proposition théorique effectuée avec des termes impliquant l'énoncé successif des variables retenues. La formulation mathématique est la formulation dominante dans la macroéconomie, il s'agit d'expressions condensées de théories économiques sous formes d'équations.
Les modèles macro-économiques représentent l'activité de grandes catégories d'agents. Les phénomènes macroéconomiques (chômage, inflation, récession, etc.) sont la résultante de millions de décisions microéconomiques prises par les individus en tant que consommateur, chefs d'entreprises, syndicalistes, ministres, etc.). Pour appréhender au plan global ces phénomènes, il faut donc procéder à une opération d'agrégation qui consiste à regrouper dans des grandeurs globales et économiquement significatives la multitude des opérations microéconomiques.
Dans cette perspective, on regroupe les millions de décideurs en seulement quelques catégories d'agents économiques. Ce travail d'agrégation est réalisé par la comptabilité nationale. Dans les comptes de la nation, l'agent économique élémentaire est une « unité institutionnelle ». Une unité institutionnelle est définie comme un acteur indépendant de la vie économique, composé d'une ou plusieurs personnes physiques ou morales, mais constituant un centre unique de décision autonome dans l'exercice de sa fonction économique principale.
Les unités institutionnelles sont regroupées en « secteurs institutionnels » dont les frontières reposent sur leur fonction économique principale et sur leur mode de financement. On distingue ainsi cinq secteurs institutionnels : les ménages, les sociétés non financières, les sociétés financières, les administrations publiques, les institutions sans but lucratif au service des ménages (anciennes « administrations privées »). Les comptables nationaux ajoutent un agent fictif, le reste du monde, pour retracer les opérations d'un Etat avec l'étranger.
L'économiste, qui s'attache à décrire les relations théoriques entre les variables de l'économie nationale, retient fréquemment un nombre d'agents plus limité que la comptabilité nationale. Le plus souvent, il ne retient que trois agents : les ménages, les entreprises (toutes activités confondues) et l'Etat qui représente en fait l'ensemble des administrations publiques. Premièrement, les ménages désignent chaque individu vivant seul ou chaque groupe d'individus habitant un même domicile constitue un ménage. Ils ont deux fonctions économiques principales : du côté de l'offre, ils fournissent des facteurs de production (temps de travail, équipements ou capitaux) ; du côté de la demande, ils consomment des biens et services en vue de satisfaire leurs besoins. Deuxièmement, les entreprises sont les entités qui rassemblent les facteurs de production et les utilisent pour créer ou distribuer des biens ou des services. Leur fonction principale consiste à produire des biens et services marchands. Troisièmement, l'Etat : il a pour fonction principale la production de services collectifs non marchands, et est principalement financé par des prélèvements obligatoires.
Les modèles économiques comportent deux sortes d'ingrédient : un ensemble de variables et un ensemble de relations ou d'équations.
Il existe également deux sortes de variables : les variables exogènes et les variables endogènes. Une variable est exogène si sa valeur peut être évaluée par des conditions extérieures au modèle (on dit alors qu'elle est la variable explicative ou prédéterminée ; en outre, toute modification de sa valeur est classée dans la catégorie des variations autonomes). Une variable est endogène si sa valeur est déterminée par les caractéristiques internes du modèle (on dit qu'elle est la variable expliquée ou déterminée).
Il existe en revanche trois sortes de relations : les relations de définition, les relations de comportement ou les relations d'équilibres. Les relations de définition (ou d'identités) permettent de définir les variables retenues dans le modèle. Les relations de comportement définissent les relations fonctionnelles ou décrivent le comportement de certains groupes d'agents. Enfin, les relations d'équilibre (ou conditions d'équilibre) expriment une égalité entre l'offre et la demande au niveau d'un marché particulier ou de l'économie dans son ensemble.
Par exemple, pour parvenir à un modèle donnant une forme structurelle de la réalité, il faut et il suffit d'avoir une équation de définition, une condition d'équilibre et une équation de comportement. Cependant le modélisateur a comme objectif d'expliquer l'évolution des variables endogènes à partir des variables exogènes. Pour y parvenir, il doit donner la forme réduite du modèle. Or pour passer de la forme structurelle à la forme réduite, il faut que le modèle soit complet, donc qu'il comporte autant d'équations que de variables endogènes. On dit qu'il est alors soluble. Pour résoudre un modèle, on doit poser que l'une des variables est une variable exogène (on dit parfois qu'elle est « autonome »). Une fois qu'un système est complet (autant d'équations que de variables endogènes), on peut calculer sa forme réduite.
Super, surtout au niveau des grandeur exogène et endogène.
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