La division du travail a été mise en évidence par l'économiste écossais Adam Smith. La division du travail consiste à organiser la production en différenciant et en spécialisant les tâches entrant dans un processus de fabrication. Cette organisation permet notamment d'augmenter grandement la qualité des biens produits, ainsi que la productivité. Elle suppose cependant une donnée économique structurelle : une demande accrue pour que les biens produits soient écoulés.
On distingue ordinairement deux types de division du travail :
- une division verticale : elle consiste à séparer les différentes opérations d'un processus de production en tâches élémentaires. Cette division correspond à l'exemple de « la manufacture d'épingles » analysé par Smith, où l'organisation se fait selon un système d'usine et conduit au développement de processus mécanisés de production ;
- une division horizontale : il s'agit cette fois d'une spécialisation dans des activités spécifiques de production. L'exemple cité par Smith est celui de la région alors pauvre des « Highlands d'Ecosse ». Elle conduit contrairement à la division verticale à un enrichissement du capital humain mis en œuvre dans la production.
Il reste à évoquer la division horizontale du travail. Dans La richesse des nations, Adam Smith prend l'exemple des Highlands d'Ecosse. Dans cette région pauvre, les paysans vivent de manière autarcique et sont donc amenés à réaliser eux-mêmes les activités de boulanger, de brasseurs et de boucher en plus de leurs activités agricoles. Mais suite à un enrichissement dû à une succession de bonnes récoltes, le développement économique produit, remarque Smith, une division horizontale du travail. Comme cet enrichissement provoque une hausse de la demande, certains paysans vont se spécialiser dans la production d'une denrée : le pain, la boucherie ou la bière. Ainsi apparaissent les boulangers, les bouchers et les brasseurs qui se spécialisent dans une activité précise et abandonne leurs activités agricoles. Contrairement à la division verticale, leur capital humain s'en trouve enrichi : comme ils se consacrent à une seule activité, ils acquièrent une compétence plus importante que celle mise en œuvre par le paysan vivant en autarcie. Ils doivent fournir un produit et un service de meilleure qualité à partir d'un savoir-faire enrichi.
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